Maman pétille
25 Octobre 2019
Comme vous le savez sans doute, à l’automne dernier nous avons fait l’acquisition d’une caravane (aka Bernadette). Cela faisait plusieurs mois années que l’HommCostaud me soulait vantait les mérites des vacances au camping. Alors même si l’idée ne m'emballait pas trop à la base, elle est venue titiller l’aventurière qui sommeille (très) (trèèèès) profondément en moi.
Et puis un samedi d’automne, à la nuit tombée, la décision fut actée. Une caravane nous aurons.
NB : Il doit vraiment y avoir un truc avec les samedis soir chez nous. Grand nombre de décisions sont prises un samedi soir (à méditer) (ou pas).
Les recherches fut écourtées, l’occasion « en or » s’est rapidement présentée.
L’aventure était lancée.
Bernadette est arrivée.
Elle n’était pas toute jeune, c’était une évidence, mais on l’aimait déjà.
Et puis une fois là, nous n’avions qu’une idée en tête : la faire voyager. Les vacances de la Toussaint se profilant, nous avons sauté sur l’occasion.
Paupiette n’avait alors que 10 mois.
Partir pour la première fois, en camping, à la fin de l’automne et avec un bébé de moins d’un an. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, me diriez-vous ? (Et vous avez raison)
Depuis, les expériences se sont multipliées. Les lieux visités aussi. Nous avons expérimenté la montagne et la mer, l’été et l’hiver, la canicule et le froid polaire, le vent et les orages violents... et à chaque fois, une même question : quand est-ce qu’on recommence ?
Alors oui, le camping avec des enfants en bas-âge, cela requiert un minimum d’organisation. Finie l'époque où vous pouviez partir avec un sac sur le dos, et une toile de tente sous le bras.
Aussi, qui dit camping, dit promiscuité. Avec ses voisins déjà.
« T’as fini de faire cacaaaaaa maman ?? »
La discrétion légendaire d’une môme de 4 ans, et les grands moments de solitude qui en découlent, vous voyez ?
Et puis, 4 personnes dans trop peu de mètre carré, c'est apprendre à s’accoutumer du manque d’intimité.
C’est accepter de partager encore plus. Les odeurs (jamais, ô grand jamais tu oublieras de jeter une couche de caca à la nuit tombée, même si l’orage fait rage) comme les réveils matinaux (un pour tous et tous pour un !), les râleries, aussi.
Quand l’on partage un si petit espace, les émotions semblent démultipliées. Je trouve que tout est vécu avec davantage d’intensité.
Quoi qu'il en soit, partir camper en famille c’est une véritable usine à souvenirs.
C’est bénéficier d’un bon shoot de nature, prendre tous ses repas à l’extérieur, avec le son des grillons (ou pas).
Transpirer à l'ombre, accumuler les couches de vêtements quand il fait froid.
Etre réveillé par le jour qui s’installe et le chant des oiseaux. Etre prêt à passer sous le duvet ou la couverture à la nuit tombée.
C’est vivre dehors, au rythme du soleil.
C’est croiser un hérisson discret en faisant la vaisselle, se doucher avec une famille entière de rainettes montées sur ressort (elles s’étaient cachées les fourbes) (rien de tel pour faire connaissance illico presto avec tes nouveaux voisins) (tu la vois l’hystérique qui sort en courant de la douche, en tenue d’Eve, les yeux à moitié ouverts et les cheveux en bataille ??).
C’est apprendre à se dépasser (les rainettes, vous vous souvenez ?).
Trouver des astuces. User et abuser du système D.
C’est changer une des coucheS sur le siège de la voiture, lire l’histoire du soir à la lumière de la torche, donner un bain dans un bateau gonflable, sentir l’odeur du gaz, le matin, pour faire chauffer le lait, prendre ses repas sur une table bancale, faire sa vaisselle dans une bassine, celle-là même qui te sert à laver ton linge.
C’est surtout apprendre à se satisfaire de peu.
Déconnecter.
Ou plutôt se reconnecter. A l’essentiel.
C’est vivre avec presque rien, et vivre bien. Les bambins s’adaptent à merveille à cette vie là, et nous aussi croyez-moi !
Il en faut peu pour être heureux ! Vraiment très peu.
Et vous, avez-vous déjà tenté l’expérience camping avec des enfants en bas-âge ?
Si non, cet article vous a t-il convaincu ?