Maman pétille
16 Janvier 2020
C’est fait ! Les deux bougies ont été soufflées, les gâteaux dignement dévorés, en ce joli dimanche de janvier.
C’était doux, c’était fou, empli de rires et de souvenirs.
Tu étais si bien entourée.
Un après-midi que nous n’avons pas vu passer. A l’image de ces deux années à tes côtés.
Deux années. Je peine souvent à réaliser. Et pourtant, avec un peu de bonne volonté, il m’est difficile d’ignorer tous ces changements.
Le bébé dodu tend à s’effacer (rappelons-le, le « petit » format annoncé pesait pas moins de 4kg200, une fois la ligne d’arrivée dépassée, il faut croire que tu aimais déjà te démarquer).
C’est une petite fille au caractère affirmé qui vient progressivement le remplacer.
Tu sais bien ce que tu veux, il n’y a pas de doute.
Toi qui réclames toujours « DEUX » lorsque l’on te tend UN « coco » (rocher coco), UNE tranche de « cisson » (saucisson), UN carreau de « colat » (chocolat), ou UN morceau de « maz » (fromage), pour ne citer que tes petits penchants du moment.
Depuis quelques semaines, ta parole s’est libérée (et avouons-le, ça nous a enlevé une sacrée épine du pied !).
Tu aimes chanter à longueur de journée « aaaateau su l’eau » et danser (je plaide coupable).
Tu préfères courir à marcher, et sur la pointe des pieds par dessus le marché (je me demande encore comment tu fais… oui, j’ai essayé).
De plus en plus indépendante, tu aimes te laver seule en prenant soin de nommer chacune des parties du corps que tu savonnes scrupuleusement (« enoux », « é pieeeed », …) (et d’éclater au passage la plus fine bulle de savon qui viendrait se former sur ta peau) (oui, la douche peut prendre beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps parfois).
Tu n’acceptes les câlins que lorsque c’est toi qui les demandes. Et gare à la personne qui oserait ne pas répondre instantanément à tes avances (« Alleeezzzzz »).
Tu te couches et te lèves seule depuis que papa a ôté les barreaux de ton lit, pendant les vacances de Noël.
Dormir n’a jamais été ta priorité. Je crois qu’avec toi nous pourrions aisément nous passer de réveil-matin. Du lundi au dimanche, jours fériés et chômés compris, c’est entre 5h30 et 6h que le clairon va sonner et ce avec une telle régularité ! #JeRêveDUneGrasseMatinée
Et le « pire » dans tout ça, c’est qu’à peine levée, tu es au taquet (bordel, mais de qui as-tu pris cela ?).
Bref, tu ne tiens pas en place. La preuve en est… les 4 points de suture que tu arbores fièrement sur ton front depuis cet été…
Fonceuse, rien ne semble t’effrayer, mais aussi curieuse (« Quoi çaaaaa ? », « Qui çaaaaaa ? »), volontaire (c’est tout naturellement que tu viens nous aider à vider le lave-vaisselle ou ranger les courses, tes « t’aide » suffisent à me faire craquer).
Tu es toujours partante, pour aider, mais aussi pour jouer, pour le plus grand bonheur de ta soeur. Ta « boubou » que tu regardes avec tant d’admiration, de fierté, mais de laquelle tu sais bien te dissocier.
Rieuse, taquine et charmeuse, ton regard empli de malice et tes fossettes bien creusées n’ont pas fini de nous faire craquer. Tu aimes les compliments et n’hésites pas à nous rappeler à l’ordre avec un « Lelle » bien placé si l’on manquerait de te flatter.
Et puis parfois, tu laisses entrevoir cette autre facette de toi. Une Paupiette fragile qui a besoin d’être rassurée. Ce besoin de titouiller ne t’a jamais quitté. Si douce et sensible. Tu te fais discrète face à ces tempêtes émotionnelles qui rythment nos journées, et que nous t’imposons, par la force des choses. Discrète mais attentive aux besoins, à nos besoins, aux siens. Comme ce jour, où tu es simplement venue l’enlacer, et ça l’a instantanément apaisée. Tu as cette force là ma Paupiette… de semer des paillettes dans note quotidien. Tu m’émeus autant que tu m’épuises. C’est pour dire.
Même si rien n’est figé, tout peut encore changer, je tenais à laisser là quelques mots sur cette si belle personnalité qui tend à se dessiner. Cette fois, comme une revanche sur le passé, je suis aux premières loges pour l’observer. Et si tu savais comme je suis fière du petit bout de femme qui est en train de se profiler.
Aujourd’hui je le sais, les doutes qui m’avaient honteusement envahis lors de tes premiers mois de vie se sont envolés. Ta place ici est toute trouvée…
Joyeux 2 ans mon boucan d’amour, mon évidence, ma douce tornade…