Maman pétille
19 Mars 2020
Comme je vous le disais la semaine dernière, depuis quelque temps maintenant, nous avons considérablement transformé nos habitudes de consommation. L’article est par là, si vous l’avez raté.
D’accord. Mais concrètement qu’est-ce qu’on a modifié ?
Je l’avais évoqué, c’est en cuisine que les changements ont été les plus radicaux.
Du fait maison pour les repas comme pour les goûters la majorité du temps.
Mes menus sont planifiés à l’avance. Le weekend, je prévois mes repas pour la semaine suivante et j’essaie de m’avancer au maximum dans la préparation de ces derniers, au moins pour les trois premiers jours de la semaine (épluchage de légumes, préparation des pâtes à quiche, ou même réalisation des plats lorsque la semaine s’annonce hard). D’ailleurs, j'ai appris récemment que cela porte un nom : le batch-cooking. Donc voilà, je « batchcook » !
Pour ceux ou celles que ça intéresse, je publie chaque lundi nos menus de la semaine sur mon compte Instagram (c’est par là).
Nous avons la chance depuis deux ans de réaliser notre propre potager. Pour l’instant, nous avons pris le parti de cultiver uniquement des légumes d’été. Mais il se pourrait que ça change l’an prochain.
Malgré le peu d’espace que nous lui consacrons il s’est avéré ultra généreux l’an dernier. Nous avons ainsi pu réaliser des réserves et conserves pour cet hiver (ratatouille, haricots verts, courgette, petits pois, tomates pelées, sauce tomate, cornichons au vinaigre, pistou…). Quel bonheur de pouvoir déguster une bonne ratatouille parfumée en plein mois de novembre entre deux plats de courge… même si cela ne s’est pas fait sans effort ! Croyez-moi on en a passé des soirées, pour ne pas dire des nuits, derrières les fourneaux cet été avec l’HommCostaud.
Pour les légumes d’hiver, et les fruits nous nous fournissons localement auprès de deux petits producteurs-maraichers (l’un est isérois, l’autre drômois). Et pour avoir comparé, les prix sont souvent moins chers que ceux pratiqués en grande distribution (nous achetons nos pommes 1€ le kilo, elles ne sont ni calibrées, ni luisantes, mais qu’importe, elles sont sacrément bonnes !). Honnêtement, j’ignore si ils sont certifiés « Bio ». Le bio pour moi n’est pas un gage de qualité. Je vais peut-être me faire des ennemis, mais avoir côtoyé certains producteurs labelisés m’a vite permis de trancher.
Ce sont nos principaux « fournisseurs »… Enfin, pour tout, sauf… les bananes (et les filles en raffolent) et les agrumes !
Nous consommons peu de viande (mais sommes loin d’être végétariens). Celle que nous cuisinons provient d’un éleveur que nous connaissons personnellement chez qui nous l’achetons en colis, à plusieurs (en famille) et le peu de volaille que nous mangeons provient de chez mes beaux-parents qui en élèvent. Notre consommation est peu diversifiée mais cela nous convient.
Depuis quelques mois, 5 poules sont venues agrandir la famille et sont devenues nos fournisseurs officiels d’oeufs. Vous vous souvenez, Roussette, Carmela, Rosalie, Luna, et Sara ? Ce sont de sacrées pondeuses ! On a même du mal à suivre la cadence. De notre côté, nous leur offrons une bonne partie de nos déchets. L’échange est carrément rentable !
Pour le fromage, et les produits laitiers ça se complique. Nous achetons nos « vrais » fromages en coopérative ou auprès de producteurs, mais il y a « le reste ». Le fromage frais, et les litres de lait (nous en avons une consommation dingue) que nous continuons d’acheter au Carrouf du coin.
J’ai commencé cette année seulement à m’approvisionner en vrac. Mais ce n’est pas encore un automatisme. Pas pour tout.
J’aimerais un jour arriver à me passer de supermarché mais ce n’est pas gagné.
Il ne faut pas se leurrer, on alterne les petites victoires (comme le ketchup, que nous avons réussi à supprimer au profit d’un « faux ketchup » que je réalise en été et conserve facilement pour l’année, ou la levure chimique que nous avons totalement supprimé au profit du bicarbonate) et les points noirs, et ils sont encore nombreux (les chips, la poudre chocolatée pour le petit dej’ des filles, le café, tu sais celui en capsule d’alu, …).
J’essaie de ne plus acheter de produits industriels transformés. Mais nous sommes loin d’être parfaits.
Et oui, nous craquons parfois en allant chercher des pizzas dans des cartons, des burgers-frites dans des sachets en papier au Mac Do juste à côté (ça compte pour de l’économie locale ?) (c’est une blague bien sûr), ou en allant à l’école en voiture, parce qu’il pleut comme une vache qui pisse sans discontinuer (et crois moi celle-là elle a une sacrée vessie), et que j’en suis à mon 8 ème trajet de la journée, il y a souvent des chips à l’heure de l’apéro, comme je vous le disais. Bref, nous sommes loin du zéro déchet. Au quotidien, nous tenons à nos bonnes résolutions mais nous sommes humains, avec tout ce que cela comporte de variation d’humeur et de fatigue.
Au delà de l’alimentation, le reste a suivi tout naturellement.
Et au final, ça nous ressemble pas mal. On aime la sobriété, les choses simples, mais vraies.
Nous avons entrepris des travaux d’isolation de notre logement et avons entièrement revu le mode de chauffage (chauffage à granules).
Les produits ménagers sont réduits au maximum.
Depuis l’an dernier, je réalise mes propres tablettes de lave-vaisselle, ma lessive maison et mon assouplissant (la recette de la lessive, c’est par là).
Le vinaigre blanc et le bicarbonate occupent une grande place dans mon placard. Et pour ceux que l’odeur du vinaigre rebute, j’intègre dans mes bouteilles des écorces d’agrumes (orange ou citron). C’est radical !
Je n’achète pas de sacs poubelle. Mes sacs à granulés font très bien l’affaire.
Cosmétique
Je ne suis pas une grande amatrice de cosmétique. Je reste pour autant coquette (enfin je crois ^^). Je me maquille un peu, mais n’ai aucune « routine beauté » (bouhhh).
J’essaie de me tourner vers des marques à mon sens respectables (même si je me doute qu’il y aurait des choses à redire) : Weleda, Avène, …
Pas de shampoings solides, dentifrices de grandes marques, et parfois quelques gels douche moins notables achetés en supermarché.
Les couches de Paupiette sont jetables.
Bref, vous l’aurez compris on a une sacrée marge de progression là !
Ah si, quand même, j’utilise des carrés en tissu pour me démaquiller, ça compte non ? Et, au risque de passer pour une extra-terrestre, je n’utilise pas de déodorant. Clairement, je n’en ressens pas le besoin, et visiblement, les autres non plus ;)
Les trajets à l’école se font à pied. La plupart du temps.
Mais nous aimons voyager (pas à pied). Des contradictions, toujours.
Les fringues
L’acheteuse compulsive que j’étais a sacrément changé. Comprenez par là, la sortie shopping hebdomadaire a laissé place à une expédition trimestrielle, en moyenne. Je me dirige de plus en plus facilement vers le seconde-main mais je reconnais aussi m’approvisionner auprès d’enseignes bon marché (HM et Kiabi, pour ne pas les citer ^^).
Je l’ai dit et le redis, nous sommes loin d’être irréprochables. Nous installons une piscine en été, j’aime prendre mon temps sous la douche (quand j’y arrive)… mais je mesure le chemin parcouru et il suffit à me rendre fière aujourd’hui.
Terminons ce « billet fleuve » par nos axes de progrès pour cette année :
Supprimer le film étirable, le papier cuisson, et le liquide-vaisselle… ou plutôt, trouver un moyen de les remplacer. Cela fait plusieurs mois que j’ai envie de réaliser mes bee-wrap, mais le quotidien me rattrape inlassablement.
Ce n’est pas grand chose me diriez-vous, mais le secret pour tenir ses bonnes résolutions n’est-il pas de se fixer des objectifs atteignables ? Et puis disons que tout ce qui sera fait en plus, ça sera du bonus !
On se donne rendez-vous dans un an pour dresser un bilan ?
Et d’ici là, dites-moi quelles actions avez-vous entrepris ? Quels sont vos axes de progrès ?