Maman pétille
9 Juillet 2020
Wooow mon dernier billet pailleté date du mois de janvier ! JANVIER (désolée, j’avais besoin de le répéter) ! Mais qui a décidé d’appuyer sur ce foutu bouton « Accélérer » ? Sérieusement, je me demande bien où le temps a t-il pu filer ?
Et bien tâchons de rattraper tout ce retard accumulé, parce que vous vous en doutez, il s’en est passé des choses en presque une demi-année !
En février, qu’est-ce qu’on a fait ?
Ah oui, c’est vrai, il y a eu :
Une Chandeleur fêtée en mode rebelle assumé (bein ouais, cette année il y avait des gaufres sur la table du goûter).
Un salon de coiffure improvisé.Vous vous souvenez ?
C’était pourtant bien calme ce samedi là. Trop calme. On aurait dû s’en douter. Et puis un « Regarde comme on est belles maman » légèrement insistant nous a rapidement ramenés à la réalité, brisant ainsi les espoirs que nous venions de fonder, « elles grandissent tu sais ».
Il y a eu ensuite ces cheveux un peu de partout sur le sol. Quelques mèches. Puis une pleine poignée. Des dorés mais aussi des bruns. Elles l’ont fait. La grande voulait, je cite, voir « comment ça faisait ». La petite s’est docilement laissée porter. Et bein voyons.
Une saint Valentin toujours pas honorée.
Il n’y a eu ni grande déclaration, ni diner aux chandelles, ni bouquet de fleurs, ni chocolat en forme de coeur. Mais l’amour était bien là, et il y avait aussi THE gâteau au chocolat pour quatre heures !
Une balade touristique chez nous ET en amoureux !
Jouer les touristes dans notre propre ville, cela ne nous était jamais arrivé. Et bien c’est ce que l’on a fait. Une pause bien méritée à l’occasion d’un énième weekend travaux. Rien que tous les deux, main dans la main et les yeux grands ouverts pour admirer les oeuvres street art dont on entend beaucoup parler à Grenoble.
Un carnaval pluvieux mais heureux !
Cette année, le clown malicieux et le pirate aux cheveux de feu s’en sont donnés à coeur joie, croyez-moi !
De jolies échappées.
Dans le Vercors, avec des bottes de neige puis des chaussures de randonnée et puis aussi autour du Lac du Bourget.
Et voilà que mars est arrivé.
Il nous a permis de faire de jolies rencontres IRL à l’occasion d’un événement « bloguesque » orchestré par l’équipe de choc de Viaparents dans un chouette espace de loisirs indoor (Exalto) proposant trampolines, parcours ninja, escape game, salles de karaoké et même un bowling ! Bref, le paradis des enfants… et des parents !
Et puis, on a bien sûr continué d’arpenter les musées, les parcs et les forêts (et puis on s’est pas mal goinfrés) avant de se faire rattraper par la réalité. Mister Corona, pour ne pas le citer.
Très vite, les choses se sont enchainées, les mesures sont tombées.
Le 12 mars nous apprenions que les écoles allaient être fermées. Le 14 mars, c’est au tour des commerces, bars et restaurants de baisser le volet.
Le 15 mars, nous réalisions sans le savoir notre dernière balade en forêt et j’écrivais encore assez naïvement cette lettre ouverte qui t’était destiné, cher toi, cher Corona… où je te disais que tu pouvais me priver de beaucoup mais pas de ça, pas de cet air frais, de ces échappées sur lesquelles on comptait.
Et puis le mardi 17 mars à midi… vous vous souvenez pas vrai ? C’est là que tout a commencé. Ou que tout s’est arrêté. Je ne sais pas trop en réalité. Confinés. Voilà ce que l’on était et pourtant, on avait tant de mal à réaliser.
Très vite il a fallu se rendre à l’évidence, expliquer, (s’)adapter, repenser son quotidien ou plutôt le réinventer, expliquer (encore).
Et puis il y a eu l’école à la maison. Celle dont on a longtemps parlé. Et bien ça y’est, par la force des choses, on a pu l’expérimenter. Les jours ont passé et j’ai vite déchanté. Je me suis rendue compte qu’on était parties dans la mauvaise direction avec Cracotte. Un faux départ.
J’y mettais clairement trop de rigueur. Suivre à la lettre les consignes de la maîtresse, respecter les horaires… Si nous entrevoyons l’IEF comme une solution ce n’était pas de cette façon.
Alors quitte à essayer, autant le faire pour de vrai.
Je nous ai fait confiance. Et c’était mieux. Pas parfait. Mais ça l’a fait. Pour l’instant, l’école, « la vraie », elle ne veut pas en entendre parler. De mon côté, je ne sais toujours pas où j’en suis. Aurais-je les épaules suffisamment larges pour continuer ? Le mystère reste entier.
Et puis, au-delà de l’école, il y avait tout le reste. Le quotidien qui devait continuer à tourner. Très vite l’Homme a dû s’absenter, reprendre ses « chantiers » qui ne pouvaient plus patienter.
Les journées étaient devenues d’autant plus éprouvantes. Elles ont d’ailleurs parfois (pour ne pas dire souvent) eu raison de mes principes et de ma patience.
Mais grosso-merdo, et avec du recul, je pense que maintenant je peux l’affirmer. Ouais j’ai quand même sacrément bien géré.
J’ai bien failli devenir obèse, à défaut de devenir alcoolique, j’ai perdu 3 points d’audition (à chaque oreille). Mais dans l’ensemble, ça s’est bien passé.
Je me suis plusieurs fois surprise à rêver d’ailleurs. C’est vrai aussi. Mais j’ai rapidement été ramenée à la réalité, à la vie. A l’image de celle(s) qui gravitai(en)t autour de moi mais aussi à l’image de celle que j’abritais depuis plusieurs semaines.
Un petit asticot bien installé qui viendra nous compléter à la fin de l’été, comme une victoire sur le passé. Une grossesse surprise et inespérée.
Finalement, la vie continuait, de façon plus repliée, moins éparpillée.
Parfois en apnée, parfois naturellement boostée.
Nous maintenions le cap vers ce 11 mai.
Cette date aussi espérée que redoutée.
Un après auquel on ne pouvait s’empêcher de penser.
Et aussi bizarre que cela puisse paraître, il est vite arrivé… ce 11 mai.
J’en espérais tant, naïvement surement, de cette ligne d’arrivée.
Et pourtant. Le combat n’est et n’était pas terminé.
Finalement, notre quotidien n’a pas tellement changé, après.
Des journées à trois (et demi), essentiellement, l’école à la maison, toujours (et ce jusqu’à la fin de l’année), pas véritablement de liens avec l’extérieur, et puis tout le reste, évidement.
Et c’est à ce moment là que ça s’est compliqué… L’engouement des premiers jours m’a peu à peu lâché. La fatigue elle, m’a rattrapée. Et cette foutue impossibilité de se projeter, de planifier de petites échappées… je pense que c’est ça qui m’a le plus minée.
Heureusement, la fin du mois de mai a été plus apaisée. Le retour des randonnées, les retrouvailles avec les papis et mamies et avec elles la perspective d’avoir quelques heures volées, juste pour moi. C’était tout ce qu’il me fallait en réalité. Une nouvelle aspiration pour regagner ce semblant de calme et de sérénité dont j’avais fini par manquer.
Et sinon pendant ce temps là ? Parce qu’on pourrait croire comme ça que tout tournait autour de Monsieur Corona…
Et bien déjà, la famille s’est aggrandiiiiiie !! Mais siiii ! Mais pas de la façon dont vous le pensez…
Nos nouveaux membres (oui NOS) (on ne fait pas les choses à moitié) ont été livrés avec les options silence, propreté et grasse mat’ intégrées, ne sont pas contrariants du tout et se contentent d’un repas tous les 4 jours !
Bref, nous avons adopté des larves de coccinelles que les filles ont pu nourrir et observer grandir.
Cela faisait un moment que l’HommeCostaud souhaitait en introduire dans notre potager et puis PAF, il n’a pas fait des chocapics mais il a eu l’idée de se les procurer sous forme de larves, une façon d’allier l’utile à l’agréable !
Et puis Paupiette a voulu se lancer dans cette superbe aventure qu’est l’apprentissage de la propreté. Et croyez-moi, je ne m’attendais pas à autant galérer.
Ouais parce qu’il faut dire qu’avec Cracotte, en quasiment 1 semaine, l’affaire était dans le sac (ou dans le chiotte) (c’est peut-être plus adapté). A partir du moment où elle avait décidé qu’elle ne voulait plus de couche, elle est devenue propre nuit et jour, d’un coup de baguette magique (ou presque). Du coup, pour Paupiette je partais gonflée à bloc lorsqu’elle nous a demandé la « ulotte » pour la première fois… Haha la bonne blague !
Trop d’assurance tue l’assurance, visiblement (Hashtag on en bave) (et elle se marre). Quand je disais que la vie de parents était pleine de surprises !
Et côté bidou, bein ça pouuuuusse ! Bébé a aussi révélé son petit secret. C’est un petit gars que nous accueillerons à la rentrée. Cette grossesse est décidément pleine de surprise. En revanche, côté préparatifs, ils n’ont pas avancé (si tant est qu’ils aient commencé).
Voilà où nous en étions fin mai !
La grande bavarde que je suis s’est encore (un peu) laissée emporter ! Je ne sais pas si vous êtes nombreux à avoir eu le courage de tout lire… En même temps ce n’est pas facile à résumer une demi année !!
Alors on dit… la suite au prochain épisode ?
Promis, ça ne sera pas dans 6 mois !