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Dinette & Paillettes

Maman pétille

Et de t(r)oi(s) !

2 mois de toi, 2 mois de trois, 2 mois déjà…

2 mois de vie en décalé, de nuits hachées, de photos floues et pas cadrées, de cernes creusés c’est vrai, mais aussi et surtout…

2 mois de shoot de petit cou fripé, de « croquage » de pieds, de lèvres qui ne cessent de titouiller, de mimiques rigolotes à souhait, d’amour démesuré, de sourires niais, de longues heures collés-serrés à sentir ton souffle chaud sur ma peau,…

2 mois de tribu au complet… c’était si inespéré. Ce rêve est devenu réalité.

En prolongement de la grossesse, tout semble si simple, si paisible à tes côtés et ce malgré le tourbillon de nos journées.

A l’image de ton arrivée.

Une arrivée qui était programmée. Avec un utérus bi-cicatriciel, les dés ont été très vite jetés. C’est grâce à une césarienne que tu naitrais.

Pourtant le programme a bien failli être chamboulé. La veille de ladite journée, lors d’un contrôle de routine, la sage-femme s’est aperçue que ton coeur faiblissait à chacune de mes (nombreuses) contractions, il était temps que tu pointes ton nez. Après discussion, nous avons quand même pu rentrer à la maison, et savourer les quelques heures qui nous restaient en mode « intégré ».

Et puis ce jour est arrivé. Les perf, la sonde, la blouse, le bloc, le stress qui ne cesse de monter et guetter l’arrivée de l’homme pour enfin décompresser. Le protocole, je le connaissais.

Enfin… à un détail près. Le masque. Un accessoire « so 2020 » que je n’ai finalement pas longtemps porté (pour cause d’hypoxie, un terme un peu barbare pour dire que j’ai subitement manqué d’oxygène). 

A part ça, l’accouchement s’est bien passé. Parce que oui, même si c’était une césarienne, j’ai accouché.

C’était doux, rapide et rempli d’amour. C’était magique, encore une fois. Tu as très peu pleuré et tes pleurs se sont immédiatement stoppés quand ils t’ont installé, là, contre moi, pendant toute la durée où l’équipe s’affairait de l’autre côté du champ. Toi, l’homme et moi. Nous étions que 3 à ce moment là. Tout le reste était occulté. Les néons puissants, le bruit ambiant, les mouvements du personnel, … TOUT. Un instant figé qui restera à jamais gravé. 

S’en est suivi 5 jours à la maternité. 5 jours collés-serrés. Covid oblige, les visites n’étaient pas autorisées. A 3, nous avons vécu dans une bulle préservée. Un privilège que l’on a pleinement savouré.

Il était ensuite temps de rentrer et de te présenter. A tes soeurs déjà. Et crois-moi elles t’attendaient ! 

Pour la première fois, j’ai abordé plutôt sereinement le retour à la maison. Et pour cause, je savais que j’allais pouvoir compter sur une épaule (ok, deux en réalité) solide pour me seconder.

Pour la première fois, l’homme a pu prendre son congé paternité. Pour de vrai.

Partager la gestion des repas, des 4 allers-retours à l’école, du linge, de la ré-adaptation à la crèche, des activités, des bobos à soigner, des colères à essuyer, et de ce bébé tout doux à apprivoiser… Oh ça oui, ça a tout changé.

L’homme a ensuite repris le chemin du boulot, et moi celui d’une gestion en solo… Ce n’était pas tous les jours beau, l’organisation était un peu brouillon pour ne pas dire complètement à l’arrache au départ mais j’étais juste là où je voulais.

La maternité m’a transformée. Toi, tu m’as chamboulée. Avec toi, j’ai l’impression d’assurer, d’assumer, cette « place » qui ne m’était pourtant pas destinée, de m’autoriser, à vivre pleinement mes émotions, d’oser, de m’imposer, avec en toile de fond cette impression d’invincibilité. Aujourd’hui, je me sens complète et armée. 

Et puis maintenant je pense que je peux en parler sans craindre un retour de manivelle en plein nez. Cette fois, le MAL ne s’est pas invité. Vous savez, ces trois lettres si innocentes prisent de façon individuelle et qui se transforment en véritable fléau lorsqu'on les accole, le R, le G et le O pour ne pas le citer. Ces trois mêmes lettres qui nous avaient hantées pendant les premiers mois de vie de Cracotte et de Paupiette et qui avaient causé à elles seules un sacré foutoir. Je vous en parlais d’ailleurs ici et .

On s’était préparé. Encore. On l’attendait. On guettait, le moindre signe qui pourrait nous alarmer. Finalement, les semaines sont passées. On découvrait qu’un bébé pouvait s’alimenter sans se tortiller, dormir en position couchée, sans être sur un pan incliné, ou même simplement dormir dans la journée, sourire aussi. Ces sourires qui sont peu à peu maitrisés et qui nous font fondre. Quand je disais que tout était simple à tes côtés.

« Jamais deux sans trois ». Et bien pas cette fois. Pas pour toi.

Continue de nous surprendre petit être. Ton papa et moi, on adore ça.

Tu nous inondes de bonheur, tu fais chavirer nos coeurs.

Merci de t’être invité, merci d’être là, merci d’être toi, mon bébé miracle, ma drogue douce, mon asticot, mon petit dernier.

 

 

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M
Ce joli texte est tout doux… on sent votre amour et votre bonheur ! Je vous en souhaite encore des tas (vous avez l’air bien parti pour).
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M
Merci beaucoup, c'est tout ce que j'espère... <br /> Cette bulle de douceur est tellement appréciable et d'autant plus en ce moment...
C
Quel joli article. De l'amour, de l'amour, de l'amour ! Et je ne vous souhaite que ça pour la suite <3
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M
Merci beaucoup Charlotte...
E
Quel bel article si joliment écrit et qui renvoi à nos propres souvenirs de ces trois lettres que l'on n'ose citer....<br /> Quel espoir aussi dans ce petit être<br /> Merci pour ce texte qui prend aux tripes
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M
Merci beaucoup Elisabeth... <br /> Ces premiers souvenirs sont si précieux...
D
Oh la la mais ça me donne envie d'un petit dernier ces photos et ces mots.<br /> Cette césarienne m'avait l'air zen. C'est chouette à lire.<br /> Et super pour le non RGO!
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M
Une arrivée tout en douceur à l'image de ses premiers moments avec nous...<br /> Quant au RGO, l'idée de connaitre une nouvelle fois cet enfer me hantait avant même d'accoucher... je suis tellement soulagée.
C
Un bien joli billet pour une jolie naissance et de bien jolies choses depuis :-). Profite bien de ces moments !
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M
Merci beaucoup à toi... je savoure chacun de ces moments de douceur.