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Dinette & Paillettes

Maman pétille

Instruction en famille… Et si l’aventure commençait ?

L’instruction en famille, vaste sujet qui a été de nombreuses fois d’actualité ici, sans jamais pour autant oser. Perçue comme LA solution aux difficultés rencontrées au cours des trois premières années de scolarité de Cracotte, on a toujours fini par faire en sorte de repousser l’échéance, de trouver des excuses, un plan B. Hello « Madame je manque cruellement de confiance » !

 

En mars dernier, par la force des choses, le confinement nous avait permis de l’expérimenter. Et puis il y avait eu ce faux départ qui m’avait vite fait déchanter. Vous vous souvenez, on était parties dans la mauvaise direction avec Cracotte en voulant appliquer avec rigueur les consignes envoyées par la maîtresse, respecter à la lettre les horaires, le rythme dicté. Si nous entrevoyons l’IEF comme une solution ce n’était clairement pas de cette façon. Quitte à essayer, autant le faire pour de vrai. Je nous ai fait confiance. Et c’était mieux après. Pas parfait. Mais ça l’a fait.

 

Alors en septembre, la question s’est posée de poursuivre sur cette lancée. Mais encore une fois, j’ai clairement flippé. L’arrivée de l’asticot, l’ouragan Paupiette à tenter de canaliser et une si importante année de CP à préparer… Est-ce que j’allais arriver à tout gérer ? Comment être sûre qu’elle progresserait suffisamment ? Etait-ce vraiment l’unique solution ? Alors voilà, c’est les idées bien confuses que nous avions tranché l’Homme et moi, c’est à l’école, « la vraie » que Cracotte ferait sa rentrée…

Pour nous rassurer, on s’accrochait à cette idée, celle qu’en CP tout finirait par s’arranger. L’apprentissage de la lecture lui permettrait d’assouvir sa soif d’apprendre.

On y croyait. 

Et puis, elle avait intégré une classe de CP-CE1 a dominante CE1 (il n’y avait que 5 CP). Une chance, pour elle qui aime la compagnie « des plus grands ».

On y croyait.

Encore.

Ça avait pourtant bien commencé. C’était toujours compliqué de savoir quel avait été le programme de sa journée (« des fiches de Taoki et du coloriage parce que j’avais fini »… voilà ce que l’on arrivait tout juste à récolter) mais elle rentrait en nous racontant le détail de la leçon de grammaire des CE1. Alors on pensait qu’avec le temps, ça le ferait.

Et puis les choses se sont accélérées jusqu’à atteindre des sommets en janvier… ces plaques d’eczéma quelques jours avant la rentrée, cette fatigue inexpliquée, le repli sur soi, le retour de l’agressivité. Ça ne pouvait plus durer.

Sentir son enfant s’éteindre à l’approche de l’école, traverser la cours de récré, les yeux embués sans vous quitter du regard et partir s’isoler. C’était trop.

Loin de moi la volonté de pointer du doigt les méthodes éducatives ou les programmes. Là n’est pas le sujet. L’école dans sa globalité peut être un lieu d’épanouissement et de développement essentiel pour beaucoup d’enfant. La plupart certainement. Mais pas pour tous. Pas pour Cracotte. Pas maintenant. Nous avons mis du temps à le réaliser, à l’accepter. Et nous avons fini par nous adapter. 

Source : pixabay.com

Depuis mi février, la salle de classe a été délocalisée. Dure décision en cours d’année, d’autant plus dans ce contexte où l’IEF est plus que jamais menacée. Mais il le fallait. Nous n’avons fait qu’avancer l’échéance quoi qu’il en soit. Cela faisait partie de notre projet.

Notre choix a été incompris par beaucoup… Cracotte est une élève studieuse et appliquée qui sait parfaitement s’adapter et ne veut surtout pas être remarquée. « S’ils pouvaient être tous comme elle » m’a t-on soufflée… Et puis j’ai aussi eu droit à des « l’école c’est la vie, il faudra bien qu’elle y soit confrontée ». 

Oui, ce sont des phrases que j’ai entendues mais pas pour autant écoutées. 

Aujourd’hui, je ne sais toujours pas ce qu’il se passait à l’école et ce depuis sa première rentrée. Un décalage avec les enfants de son âge ? Pourtant elle a quelques amis en dehors du cadre scolaire. Elle nous parlait souvent du bruit qui l’oppressait. Et puis cette pression qu’elle s’auto-infligeait… Peu importe. Ça avait trop duré.

Depuis mi février, la salle de classe a été délocalisée. Et je l’ai enfin retrouvée, calme et rassurée.

 

Et Paupiette dans tout ça ? Et bien elle aussi a fait sa rentrée… à la maison ! Née en janvier, elle n’aurait été acceptée à l’école qu’en septembre prochain, à 3 ans et demi. Il était déjà prévu que l’on continue sur notre lancée en co-schooling de façon plus ou moins formelle d’ici là. Mais très vite, elle a voulu «  ses cahiers pour écrire et compter ». Alors voilà pour elle aussi l’aventure est lancée.

 

Ce n’est pas tous les jours facile. Je ne suis pas instit' et le serai jamais. Mais notre quotidien est tellement plus apaisé. C’est ce qu’il nous fallait. A cet instant T. 

Ce n’est pas tous les jours facile, mais c’est sans regret !

 

 

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M
Je vous souhaite une belle aventure dans l'IEF, autant que vous en ressentirez le besoin. Tu as fait ce choix pour l'intérêt de ta fille et c'est bien à le plus important!
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M
Merci beaucoup, je suis tellement "fière" d'avoir enfin réussi à dépasser les limites que je m'étais moi-même fixées.
G
Chacun sa place à l'instant T.<br /> Etant enseignante en lycée, c'est parfois le discourt que je tiens à certains parents, même en terminale !<br /> Tout le monde n'est pas fait pour l'école et l'école n'est pas faite pour tout le monde.<br /> J'ai des élèves qui commencent avec nous et qui partent en cours d'année.<br /> J'ai également l'inverse. Des élèves qui avaient fait d'autres choix et qui finalement nous arrivent en cours d'année.<br /> <br /> Ici, la question ne se pose pas car nous travaillons tous les deux et que les Pilous vivent plutôt tous bien leur scolarité. Mais j'avoue que l'entrée au collège en septembre pour Pilou1 je ne la sens pas bien du tout.<br /> Il va prendre beaucoup de choses en pleine figure et je ne sais pas si il est prêt à cette vague déferlante. Du coup j'ai choisi de booster sa confiance en nous. Je ne le mets pas en garde et n'anticipe pas sur ce qu'il pourrait se passer l'année prochaine... mais je fais en sorte qu'il n'ait jamais peur de nous raconter ce qu'il vit à l'école. On verra bien.<br /> Et puis peut-être même que je m'inquiète pour rien ;)<br /> <br /> Bon courage pour cette nouvelle aventure quelle qu'en soit la durée <3
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M
Je comprends tout à fait ta démarche pour Pilou1... Allez je croise mes knackis pour que tout se passe bien.<br /> Merci en tout cas pour tes encouragements... comme tu l'as compris, pas d'objectif de durée. Tant qu'elle en aura besoin et tant qu'on le pourra, on continuera...
D
Super d'en savoir plus sur votre "rentrée". Et retrouver ta fille plus apaisée est la meilleure des récompenses.
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M
Absolument ! Je termine la semaine (encore plus) HS, mais tellement soulagée...
C
Whaou bon départ dans l'IEF ! Cest génial si vous avez trouvé une solution à l'épanouissement de vos enfants. Chacun appréhende l'école à sa manière pour la plupart ça va ça correspond et pour d'autres moins. Ce n'est pas grave. Pour ma part mes 4 s'épanouissent dans leur école, les enseignants sont top et les groupes de classe ça va. J'ai de la chance. Mais j'avais tout de même réfléchis après le 1er confinement à l'IEF. J'avais aimé la liberté que cela procurait et leur rapidité à apprendre et à faire le programme du jour.
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M
J'avoue... la liberté que l'IEF procure est clairement appréciable ! Pouvoir apprendre partout, parfois le weekend et s'autoriser du temps off en semaine pour partir randonner par exemple... c'est génial !
M
Bravo pour avoir sauté le pas, j'imagine que ça n'a pas du être simple mais tu as raison, parfois il faut savoir s'écouter et écouter son enfant :-) Ici la 1 ère année de la Biscotte à l'école a clairement été plus que bof. Une année tronquée, une classe très dissipée et une maîtresse assez stricte mais débordée par quelques "cas" dans la classe. La Biscotte travaillait très bien, la maîtresse répétait qu'elle était très en avance mais sans rien proposer de plus pour elle. Elle s'ennuyait donc pas mal et allait à l'école à reculons. En Mars le confinement a été un soulagement pour elle, même si ses copains lui ont beaucoup manqué. Par contre, nous n'avons pas du tout suivi le cadre (très succin d'ailleurs) donné pour l'école à la maison : la Biscotte a vécu sa vie d'enfant en posant mille questions et nous faisions 1 à 2h de "travail" chaque jour avec les supports fournis par l'école et d'autres trouvés à droite et à gauche. Nous nous sommes posés énormément de questions, pensant à la changer d'école (nous avons une école privée tendance montessori sur la commune) mais outre le fait qu'elle aurait perdu ses copains, nous voulions donner une seconde chance à son école. Finalement cette année son enseignante est top ! la classe est mixte MS/GS et la maîtresse s'adapte au niveau de chacun. La Biscotte ne s'ennuie plus du tout et a hâte de retourner à l'école le matin ! Et j'ai l'impression que sa classe est aussi beaucoup plus soudée. Donc pour l'instant nous continuons comme ça. Par contre, je serais ravie de lire comment se passe votre expérience et de te piquer des idées d'activités ;-) Et du coup, est ce que vous allez mettre Paupiette à l'école en septembre quand même ou non ?
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M
Je suis contente de lire que la situation pour Biscotte s'est apaisée, je me souviens que nous en avions discuté au moment du confinement....<br /> Pour l'instant, Paupiette fait elle aussi l'école à la maison... je n'écarte pas la possibilité qu'elle soit scolarisée. Je pense que le choix lui reviendra...